Colloque 2

Colloque 2

Colloque Je est un autre 1

Colloque Je est un autre 1

Colloque Je est un autre

Colloque Je est un autre: regards croisés sur les frontières de l'identité.
Le mardi 11 février 2014, au Centre des arts et des sciences de l'Université de Montréal. Sous la présidence du philosophie Charles Taylor

jeudi 27 février 2014

mercredi 26 février 2014

Colloque Je est un autre: Roxanne Robillard

Voici la présentation de Mme Roxanne Robillard.

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Le pari de la commensurabilité : le traitement corporel dans les œuvres interculturelles de Sidi Larbi Cherkaoui

            À l’image de nos expériences humaines, les créations du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui sont indéniablement marquées par les répercussions de la mondialisation et des flots migratoires qu’elle engendre. Complexes, intrigantes et déstabilisantes, invitant à un retour sur soi, elles rappellent que les mutations sociales entraînées par la contiguïté des différentes cultures mettent forcément à l’épreuve nos présupposés existentiels ainsi que l’ensemble de nos croyances. Bien qu’aux yeux de certains ces rapprochements interconfessionnels et interculturels se révèlent synonymes de fragilisation et de tensions, il semble que ce chorégraphe autodidacte les conçoive plutôt comme l’occasion d’un partage fructueux, comme la possibilité d’un enrichissement mutuel.

mardi 25 février 2014

Colloque Je est un autre: Samuel Blouin

Voici la présentation de M. Samuel Blouin.

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La conversion au-delà du changement d’identité religieuse : essai de définition d’un concept


« I mean by this that great proximity of alternatives has led to a society in which more people change their positions, that is, « convert » in their lifetimes, and/or adopt a different position than their parents » (Taylor, 2007 : 556). 


En guise d’introduction 

Aujourd’hui, je vous propose d’entreprendre une réflexion théorique sur ce qu’est une conversion. Mais pour le moment, je ne vous en dis pas davantage. Je voudrais plutôt commencer cette présentation avec l’histoire de Marc. 

Marc travaille comme enseignant au primaire depuis 11 ans. À 36 ans, il continue d’aimer son emploi. Quand il rentre le soir dans son appartement de La Petite-Patrie à Montréal, Marc commence par méditer 15 minutes. Il fait ça depuis 5 ans. Des fois, c’est avant de souper, parfois après, et d’autres fois, il n’a tout simplement pas envie. La méditation, ça le calme, c’est tout. S’il n’a pas envie, il n’y a pas de raison pour que ça le calme. Après tout, il n’est pas en religion ! Non, Marc ne se dit pas religieux. Il a toutefois ses principes qui s’inspirent de ceux de l’Église spirituelle de la guérison, un groupe spiritualiste qu’il fréquente à l’occasion.

lundi 24 février 2014

Colloque Je est un autre: Matthew Nini

Voici la présentation de M. Matthew Nini.

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La part de l’autre dans un « Je » construit: 
Humanité et Identité selon Peter Sloterdijk

«Les sceptiques» écrit Kant dans la Préface de la Première Edition de la Critique de la Raison Pure, «[sont une] espèce de nomade qui ont en horreur tout établissement fixe sur le sol...Par Bonheur, ils [sont] peu nombreux[….]» (Kant, Préface, A ix). De nos jours, le sceptique le plus connu et le plus révolutionnaire est le philosophe allemand Peter Sloterdijk. Je crois que, pareillement à Hume autrefois, qui a provoqué une révolution copernicienne dans la philosophie par une remise en question radicale de tout—il a éveillé Kant de son «sommeil dogmatique», selon les mots même de ce dernier—Sloterdijk peut avoir le même effet sur la pensée religieuse. C’est ainsi dans l’esprit d’un Kant qui lit Hume que j’aborde Sloterdijk aujourd’hui, cherchant une inspiration de l’extérieur pour que la philosophie de la religion puisse aller plus loin. Je voudrais aborder cet auteur en quatre temps : (1) L’humanisme selon Sloterdijk, (2) L’élaboration de sa vision « anthropotechnique » de l’humanité, (3) Les conséquences de cette vision sur la pensée religieuse, et plus particulièrement (4) Les conséquences de cette vision l’identité chrétienne.

dimanche 23 février 2014

Colloque Je est un autre: Rudolf Boutet

Voici la présentation de M. Rudolf Boutet.

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L’identité de la tradition dans sa mobilité historique


Le rôle proprement identitaire de la tradition se trouve aujourd’hui largement mis à mal. Une certaine forme de progressisme social nous amène à tout simplement associer les phénomènes de tradition à un traditionalisme conservateur, dont il faudrait dénoncer les idéologies rétrogrades. Évidemment, l’inconfort que plusieurs ressentent à l’endroit de certaines traditions n’est pas totalement à remettre en cause. Il est vrai qu’en réponse aux différents malaises que provoquent le relativisme contemporain et l’état multiculturel de nos sociétés, on constate de plus en plus la tentation de se réfugier dans un conservatisme des valeurs, souvent exclusif et homogénéisant, parfois même ethnocentrique. Or, si la tradition n’entraînait qu’un tel traditionalisme, il serait aisé de montrer comment elle ne ferait que contribuer à l’oppression des groupes minoritaires, d’où l’inconfort et la nécessité d’un rapport critique à son égard. Toutefois, il me paraît préjudiciable d’identifier aussi spontanément toute appartenance à la tradition avec un conservatisme de ce genre. N’y a-t-il pas une différence entre se réclamer d’une tradition et faire l’éloge du traditionalisme ? N’y a-t-il pas une voie identitaire mitoyenne entre le traditionalisme passéiste et le progressisme qui rejette a priori toute tradition ? Certainement. Néanmoins, une telle voie identitaire demeure dissimulée tant que l’on entretient une image figée de la tradition. C’est cette image que je souhaiterais ici réviser, en me basant sur quelques idées développées par certains grands penseurs du mouvement herméneutique contemporain, en particulier Hans-Georg Gadamer et Paul Ricœur. 

samedi 22 février 2014

Colloque Je est un autre: Geneviève Bond Roussel

Voici la présentation de Mme Geneviève Bond Roussel (1).

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L'égalité des convictions politiques dans la Charte des droits et libertés de la personne: perspectives d'interprétation sous l'angle de l'identité politique

1. Introduction

En droit, la question de l'identité est habituellement abordée sous l'angle du droit à l'égalité, donc d'une protection contre la discrimination fondée sur certains motifs – le sexe, l'origine ethnique, les convictions religieuses, etc. Pour notre part, nous nous concentrons sur le motif des « convictions politiques » présent à l'article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, car l'interdit de discrimination sur cette base fut appliqué par les tribunaux québécois en une seule occasion – et sans la définir très exhaustivement – malgré la mise en œuvre de la Charte en 1976. En conséquence, la teneur et l'étendue de la protection demeurent encore assez floues. Cette situation fut qualifiée de « prudence excessive, et parfois même restrictive [des tribunaux], quant à la discrimination politique, combinée à une réticence à étudier en détail les questions de fond soulevées » (2) ainsi qu'à « une volonté de leur part de restreindre l'étendue de l'interprétation des termes convictions politiques » (3). La présente réflexion s'amorce sur le pari qu'un examen des principes fondamentaux du droit libéral (4) permettra de mettre au jour des obstacles conceptuels qui expliquent cette réticence, mais aussi de les dépasser. Il s'agit donc de regarder d'abord les fondements du droit à l'égalité, et particulièrement à l'égalité politique, au sein du droit libéral moderne pour faire ressortir la conceptualisation de l'identité propre à cette tradition. Nous verrons ensuite l'évolution de ce droit à l'égalité pour s'adapter à l'époque postmoderne et la conceptualisation renouvelée de l'identité qu'elle suppose.

vendredi 21 février 2014

Colloque Je est un autre: Khaoula Zoghlami

Voici la présentation de Mme Khaoula Zoghlami.

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Identités et quêtes de reconnaissance : le cas des jeunes de deuxième génération au Québec


Dans son essai «Les identités meurtrières», l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf aborde le thème de l’identité et s’attarde sur celle des individus d’origines diverses dont l’identité, multiple et complexe, demeure, selon lui, toujours incomprise. Pour illustrer son propos, il donne pour exemple les individus de son entourage qui lui demandent incessamment s’il se considère davantage comme Français ou comme Libanais. Toutefois, sa réponse qu’il résume par «l’un et l’autre» satisfait rarement à ses interlocuteurs, et ceux-ci, déçus, insistent pour qu’il leur révèle son identité profonde qui correspondrait, selon eux, à une seule et unique appartenance qui le définirait davantage que les autres. S’inspirant de son parcours personnel, l’écrivain explique donc comment les personnes qui, comme lui, revendiquent une identité plus complexe sont souvent marginalisées, et on les obligeraient à se confiner dans une unique appartenance en ne reconnaissant pas leur différence ni leur singularité (Maalouf, 1998).

jeudi 20 février 2014

Colloque Je est un autre: Ludovic Robert

Voici la présentation de M. Ludovic Robert.

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Identités et laïcité en France et au Québec : étude de l’École internationale de Manosque

La mondialisation, entraînant par le mouvement de populations hétérogènes une confrontation de valeurs, demande  une révision continue des équilibres. Durant les dernières années, ses effets se sont accrus dans les démocraties libérales obligeant les populations locales et immigrantes, ainsi que les institutions à composer avec la pluralité culturelle et religieuse.
         Tout individu est porteur d’une culture et d’une religion propres à son identité. Les valeurs fondatrices de cette identité sont multiples (langue, nationalité, religion, genre, etc…), et leur prise en compte est importante, au risque de se trouver confronté avec l’identité nationale du pays.
         Certaines écoles publiques disposent d’une telle diversité de cultures et de religions qu’elles centralisent au sein de leur établissement des dynamiques d’acculturation et d’inculturation (Barthoux, 2008).

mercredi 19 février 2014

Colloque Je est un autre: Saaz Taher

Voici la présentation de Mme Saaz Taher.

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Projet de Charte des valeurs québécoises: trois problèmes dans le débat


Le 7 novembre 2013, le Ministre Bernard Drainville (Ministre responsable des institutions démocratiques et de la participation citoyenne) dépose le projet de loi 60 à l’Assemblée Nationale du Québec sous le nom de Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’Etat ainsi que l’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodements. Cette Charte, plus communément appelée Charte des valeurs québécoises, porte sur plusieurs volets, dont l'instauration de balises pour les accommodements raisonnables, la neutralité religieuse, l'interdiction des signes religieux ostentatoires, ainsi que l'obligation du visage découvert. Ce projet de loi 60 arrive après la controverse québécoise de 2006 sur les accommodements raisonnables où quelques faits divers d'accommodements déraisonnables ont été relayés par de nombreux médias qui ont participé à créer un sentiment d'insécurité et de vulnérabilité au sein de la population québécoise.