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La part de l’autre dans un « Je » construit:
Humanité et Identité selon Peter Sloterdijk
«Les sceptiques» écrit Kant dans la Préface de la Première Edition de la Critique de la Raison Pure, «[sont une]
espèce de nomade qui ont en horreur tout établissement fixe sur le sol...Par
Bonheur, ils [sont] peu nombreux[….]» (Kant, Préface, A ix). De nos jours, le
sceptique le plus connu et le plus révolutionnaire est le philosophe allemand
Peter Sloterdijk. Je crois que, pareillement
à Hume autrefois, qui a provoqué une révolution copernicienne dans la philosophie par une remise en question
radicale de tout—il a éveillé Kant de
son «sommeil dogmatique», selon les mots même de ce dernier—Sloterdijk
peut avoir le même effet sur la pensée religieuse.
C’est ainsi dans l’esprit d’un
Kant qui lit Hume que j’aborde Sloterdijk aujourd’hui, cherchant une
inspiration de l’extérieur pour que la philosophie de la religion puisse aller
plus loin. Je voudrais aborder cet auteur en quatre temps : (1)
L’humanisme selon Sloterdijk, (2) L’élaboration de sa vision
« anthropotechnique » de l’humanité, (3) Les conséquences de cette
vision sur la pensée religieuse, et plus particulièrement (4) Les conséquences
de cette vision l’identité chrétienne.